Pauline Lett: Un de mes objectifs me qualifier pour les championnats d'Europe à Berlin

Pauline Lett récente championne de France Elite du 100 m haies en 13"37 et médaillé d'argent aux jeux de la Francophonie réponds à nos questions:

Pauline Lett championne de France Elite du 100 m haies à Marseille

A.S: "Peux-tu nous donner tes impressions sur ta victoire aux Elites et ta très belle 2ème place à Abidjan pour les jeux de la Francophonie?"

P.L: "J’étais tout simplement heureuse de gagner les Elites. C’est quelque chose qui n’arrive pas si souvent dans une carrière, il fallait en profiter. J’étais un peu déçue du chrono en finale, je pensais vraiment faire mieux mais le vent s’en est mêlé et en championnat, l’important c’est la gagne. D’autant que cette médaille d’or venait s’ajouter à celle de bronze obtenue la veille au saut en longueur. Le week-end a été bien rempli.

A Abidjan, les sensations n’étaient pas du tout les mêmes. La fin de saison qui se faisait sentir à Marseille pesait un peu plus sur mes jambes, les conditions n’étaient pas simples avec l’adaptation au climat, à l’hébergement et la nourriture, je me sentais franchement moins en forme que lors des Frances. Cette deuxième place est ma première médaille internationale, et ça fait toujours très plaisir, cela récompense tout le travail accompli cette année et les précédentes.  D’autant plus, que c’était ma première sélection sur les haies (avant j’étais en EDF en Épreuves Combinées).  Malgré tout, elle revêt un léger goût amer, je rate la médaille d’or et donc la Marseillaise pour 1 millième… c’est frustrant, tout comme ma quatrième place en saut en longueur mais cela me motive pour me dépasser encore plus."

A.S: "Peut-on parler de saison pleine?"

P.L: "Plus que ça ! Je ne l’imaginais pas ainsi au début de l’année. Avec le gros travail foncier de l’hiver, mon choix de vie de ne travailler plus qu’à mi-temps pour me consacrer à ma carrière, rater la finale Elite indoor pour un centième m’a pesé. Puis au fur et à mesure des compétitions de printemps, je sentais qu’il y avait un truc de changer et les chronos sont descendus. Les 13’’38 à Aix-les-Bain au deuxième tour des interclubs m’ont libéré. Du coup je cherchais à faire les minimas pour les Jeux de la Francophonie, mais y faire une médaille et championne de France pas vraiment. Ce n’est que du bonus et un sacré bonus."

Quels vont être tes objectifs pour la saison prochaine?"

P.L: "Faire aussi bien que cette saison (rire).  Un de mes objectifs est de me qualifier aux Championnats d’Europe à Berlin. J’ai réalisé les minimas européens cette année avec 13s25, maintenant je ne connais pas encore les minimas français mais c’est sur que j’ai envie d’aller les chercher. On en a discuté avec mon coach en étudiant et analysant les vidéos de mes courses, j’ai vu que je pouvais aller très vite sur deux ou trois intervalles dans les courses. Alors qu’il y a deux ans j’étais spectatrice des filles à 13’’00 aujourd’hui j’aimerai me mêler à elles et créer la surprise. Cela me semble possible aujourd’hui tout comme les 6m40/6m50 en longueur car même si ma préparation est globalement axée sur les haies, j’adore faire un peu de longueur pour casser la routine. (Quand on a un ADN de combinarde…)."

A.S: "Porter ce  maillot bleu doit représenter beaucoup?"

P.L: "Oui, j’avais tellement envie de le retrouver pour me dépasser et ramener des médailles à mon pays. D’autant plus dans le contexte des jeux de la Francophonie et en Côte d’Ivoire particulièrement, les gens suivent énormément la France, nous sollicitent pour des photos, veulent nous parler. J’ai essayé de donner le meilleur visage de mon pays en partageant également des instants avec les locaux qui ont étés très accueillants."

A.S: "Selon toi, quels sont les points à améliorer pour encore progresser?"

P.L: "Je ne me suis spécialisée sur les haies que depuis deux ans, je ne suis pas encore une hurdleuse accomplie. Je vais principalement travailler cette année sur mes départs, car ils ont été très mauvais cette année et m’ont surement coûté la médaille d’or aux jeux de la Francophonie et sur les temps de franchissement des haies où je ne suis pas régulière, c’est le secteur où je rends le plus de temps à mes adversaires. Par contre, je vais également continuer à travailler la vitesse inter-obstacle qui est mon gros point fort et la capacité à la maintenir sur 9 intervalles. Mais pour ça, je fais confiance à mon entraîneur."

A.S: "As-tu un message à faire passer?"

P.L: "Bien sûr, il y a tellement de personnes qui m’ont encouragée et suivie. J’ai fait des choix très fort pour en arriver à ce niveau, j’ai eu la chance de ne pas être trop précoce ce qui m’a fait aimer l’athlé avant la gagne. Je penser tout d’abord, à mon entraîneur Julien Choffart et mon groupe d’entrainement qui m’ont soutenu dans les séances dures et dans les moments de doutes, mais qui surtout arrivent à faire de chaque séance un réel plaisir.

Ma famille et mes parents qui sont venus me voir à Marseille pour mon premier titre Elite et ma médaille en longueur. Je pense qu’ils me portent chance, ils étaient déjà la pour ma première médaille Elite à Bordeaux en Longueur. Mon département pour le très joli mot de félicitation qu’ils m’ont envoyé et leur soutien, mon club A2M et mon club de cœur, l’US FORBACH et le maire de Forbach qui m’a également félicité pour mes résultats. Cela fait très plaisir sachant que je n’y habite plus. Encore merci. Et après il y a bien sûr tout les copains copines, les collègues et élèves, ainsi que les connaissances qui me suivent. Merci à tous."

A.S,

Info contact:

Page FB: Pauline Lett

Insta: Paulinelett